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Divorce : les 10 pièges à éviter

Bien préparer son mariage, la liste des invités, le menu, le programme, c’est du grand classique. Mais qu’en est-il s’agissant de votre divorce ? Il est important de se préparer et d’éviter quelques erreurs qui pourraient vous mettre dans une situation très inconfortable.

Voici la liste des 10 pièges à éviter :

Les erreurs à ne pas commettre

1. Partir pour « acheter des cigarettes »

Autrement dit, partir pour ne plus jamais revenir.

Tout simplement parce que cela est susceptible de caractériser un abandon du domicile conjugal, cela pourrait constituer une arme pour la partie adverse car il s’agit d’un comportement fautif lorsqu’on est marié.

2. Se constituer un trésor de guerre

A supposer que les époux soient mariés sous le régime de la communauté légale, c’est-à-dire qu’ils n’aient pas régularisé de contrat de mariage, tous les actifs mobiliers et immobiliers acquis pendant le mariage (hors les biens propres) sont supposés appartenir aux deux conjoints par moitié.

Opérer un nettoyage en règle du livret A et autres plans d’épargne par exemple vous exposerait dans le cadre d’une procédure contentieuse.

3. Laisser trainer ses papiers

Tout simplement parce qu’en cas de contentieux, le pouvoir c’est l’information.

Autrement dit, la prudence et la discrétion permettent d’éviter de donner le bâton pour se faire battre, car ces pièces seront systématiquement utilisées si nécessaires pour justifier d’une pension alimentaire, d’un devoir de secours, d’une prestation compensatoire.

4. Ne pas garder une copie de ses documents

Et ce d’autant plus si vous vous apprêtez à quitter le domicile conjugal.

Il est primordial d’avoir accès à l’intégralité de ses pièces, pour que votre Avocat puisse préparer au mieux son dossier.

5. Prendre l’Avocat le plus Cher de France

Si l’Avocat le plus cher n’est pas forcément le meilleur, le moins cher ne signifie pas davantage qu’il s’agit du pire. Quoi qu’il en soit, rappelez-vous que le mandat confié à un Avocat est un mandat intuitu personae.

Kesako ? c’est un mandat en personne, une relation de confiance.

Il est primordial que vous soyez à l’aise avec votre défenseur, que vous puissiez parler en toute confidentialité de votre dossier.

6. Qui agit dans la colère, met ses voiles à la tempête.

Divorcer est une étape difficile dans la vie des couples, et ce d’autant plus lorsque la rancune, la rancœur et la colère s’invitent à table.

Si la procédure de divorce pour faute peut constituer l’option la plus adéquate, il en va bien souvent autrement lorsque tout au long de la procédure, les conjoints agissent sous le prisme de ces sentiments négatifs.

Non seulement les enfants sont susceptibles d’être des dommages collatéraux mais cela aura aussi un impact sur la durée de la procédure, les honoraires d’avocats…

7. Signer sa convention de divorce comme s’il s’agissait d’un abonnement au club de fitness

Dans le cadre d’un divorce amiable, la convention de divorce que les parties sont amenées à signer après 15 jours de réflexion minimum est intangible, sauf pour les dispositions concernant les enfants.

Prenez le temps de poser vos questions, d’exprimer vos inquiétudes éventuelles, il n’y a aucune question idiote, c’est votre divorce.

Votre Avocat est à votre disposition pour vous accompagner tout au long de la procédure.

8. Instrumentaliser les enfants

Cela paraît évident et d’aucuns se diraient qu’il ne ferait jamais cela dans cette hypothèse.

Cependant, il faut garder en tête que les enfants ne sont jamais totalement épargnés dans un divorce et qu’il appartient aux parents, titulaires de l’autorité parentale et des devoirs qui l’accompagnent, de préserver leur progéniture.

9. Mal rédiger les dispositions relatives aux enfants

Dans le cadre d’un divorce, les parents doivent s’efforcer de préserver l’intérêt des enfants et envisager la question de la résidence principale ou alternée ainsi que l’exercice du droit de visite sous ce prisme.

Le Diable sa cache dans les détails en la matière ; autrement dit l’imprécision de la convention de divorce est susceptible de poser des problèmes concrets d’application par la suite, ce qui peut amener les parties à saisir à nouveau le Juge aux Affaires Familiales ultérieurement.

10. Ne pas anticiper l’avenir

Qu’il s’agisse d’un divorce Amiable ou d’un divorce contentieux, il est important de tenter de se projeter dans « l’après », qu’il s’agisse de l’évolution prévisible des besoins des enfants, des changements de vie probables des époux et de leur incidence au regard des dispositions prises dans la convention de divorce ou dans le Jugement rendu.